Située dans le Sud-Ouest de la France, dépositaire d’un état d’esprit qui remonte à l’époque de la Renaissance et de François 1er, Maison Villevert et ses équipes, tels des artisans innovants guidés par deux sources d’inspiration – l’art de la distillation et l’art de vivre – œuvrent à créer, élaborer et construire des marques de spiritueux d’excellence à vocation internationale.
Les premiers écrits datant de la présence de la famille Robicquet dans la région remontent à 1487. De cette époque jusqu’à aujourd’hui, des pans entiers du passé se marient avec le parcours actuel de Maison Villevert. Des personnalités – véritables entrepreneurs engagés – guident les pas des entrepreneurs d’aujourd’hui et se rejoignent pour écrire une nouvelle page de la fabuleuse histoire de cette Maison.
Au milieu du XVe siècle, Jehan Robicquet quitte son Auvergne natale, ravagée par la Guerre de Cent ans. Arrivé à La Rochelle, le port français le plus prospère de l’époque, il devient, avec succès, artisan-pelletier. En 1487, son fils est installé à Cognac, à quelques kilomètres de là, devenu un véritable carrefour économique particulièrement dynamique grâce à l’impulsion de Jean d’Angoulême, véritable rendez-vous de nombreux entrepreneurs venant de Loire, d’Anjou, de Touraine et d’Italie.
A Cognac, Jehan Robicquet dit le Jeune, est lui aussi un pelletier reconnu : fournisseur de la Comtesse d’Angoulême (la mère de François 1er) en 1505, puis, fournisseur officiel du Roi de France François 1er, en collets d’hermine, en zibelines et en plumets de plumes d’autruche… Il s’investit dans la vie de sa cité : Capitaine, Valet de Chambre du Roi, il sera même Maire de Cognac en 1522. Il acquiert, en 1528, la terre de Villevert sur laquelle sera édifié le manoir, désormais berceau de Maison Villevert. Jacques Robicquet, son fils, Sieur de Villevert, reprendra en 1540, à la suite de son père, cette charge de pelletier du Roi.
A la fin du XVIe siècle, I. Robicquet – dit Robicquetus – est maître enlumineur à Paris, à la Cour du Roi Henri III. L’une de ses œuvres illustre, en 1585, le Cartulaire (dit « Livre Rouge » de la ville de Cognac) – recueil de documents originaux – portant sur les privilèges du Roi accordés à la ville.
Jehan, petit-fils de Jehan dit le Jeune, notaire royal, s’investit à son tour dans la vie de Cognac : blessé en 1651 lors de la Fronde alors qu’il est à la tête d’une compagnie d’habitants fidèles au Roi Louis XIV, il résiste héroïquement aux frondeurs du Prince de Condé cherchant à attaquer la ville.
Charlotte Robicquet, la seule femme ainsi citée puis Jacques Robicquet, Sieur de Lescart, (très investi dans la vie de sa ville et de sa communauté chrétienne : on trouva trace de son nom inscrit en 1670 sur l’une des voutes de l’église Saint-Léger de Cognac) font partie des fondateurs du commerce du cognac. L’Annuaire Berauld précise en 1892 : « Il serait injuste de ne pas faire revivre les noms de ceux qui ont péniblement noué avec l’Etranger des relations qui, très difficiles au début, sont devenues, après trois cents ans de persévérance et de travail soutenus, importantes et lucratives pour notre contrée. En fouillant dans nos archives, nous y avons relevé les noms des fondateurs du commerce cognaçais : Charlotte Robicquet (1580 – 1597) Jacques Robicquet (1640 – 1690) qui, en 1664, eut pour successeur son fils Michel Robicquet qui lui succèdera jusqu’à sa mort en 1710 ».
A Paris, on retrouve à nouveau trois générations successives d’artisans-artistes-entrepreneurs au sein de la société Robicquet et Cie, cuivrerie artistique et orfèvrerie. Entre la fin du XIXe siècle et la deuxième guerre mondiale, trois membres de la famille – dont Louis-Paul-Auguste Robicquet – s’illustreront au sein de cette entreprise de Maîtres Orfèvres Parisiens réputés dans leur art.